Hanabi ( feux d'artifices) 2022
a Marseille exhibition proposed by Artcan Gallery
Hanabi (feux d’artifices) est une série inspirée par le travail de Matisse à Vence entre 1943 et 1947. L’artiste Mickael Doucet reprend l’idée du cocotier que l’on peut voir à travers la fenêtre dans les deux oeuvres du maître de la couleur : la nature morte au Grenade ou la nature morte au rideau égyptien. Mickaël Doucet a eu l’idée de se réapproprier ces deux oeuvres en les peignant dans son propre style, et en les présentant dans cette série comme étant les deux points d’entrée de l’exposition…tout en se détachant de l’iconographie Matissienne, il construit une série de tableaux lumineux , aux ambiances colorées, communes aux deux artistes avec comme fil conducteur l’image du palmier de Matisse, qui revient comme un leitmotiv picturale dans chaque toile de manière moins abstraite et plus figurative que chez le maître, mais pour une raison bien précise : Le titre de l’exposition est tiré du film deTakeshi Kitano, Hanabi (feux d’artifices) prix du Lion d’Or à Venise en 1997. L’artiste, qui ne cache pas son affection particulière pour la fascinante culture japonaise, indique avec malice par ce titre le lien qu’il établit entre le palmier de Matisse qui vient remplir l’espace de ses fenêtres de la villa de Vence et ses propres palmiers érigés dans ses espaces comme des feux d’artifices lointain qu’on regarde s’élever avec magie et poésie enfantine. Le travail sur les oeuvres de Matisse à un double intérêt : celui de faire entrer le spectateur dans l’univers de Mickaël Doucet, de ses inspirations picturales,
de son univers intérieur et pour le peintre lui-même d’explorer l’univers de son maître spirituel en se le réappropriant. Picasso disait : « je ne copie pas, je vole ». C’est exactement cette réappropriation qui est intéressante… elle témoigne de la volonté des peintres de
faire évoluer la peinture : la transmission est nécessaire et quasiment obligatoire pour qu’un art puisse perdurer et continuer de s’élever. Cette petite idée qui pourrait paraître anodine révèle en fait un des points qui compte le
plus dans la démarche de Mickaël Doucet. Il n’est pas peintre parce qu’il l’a choisi, comme on pourrait choisir à un temps donné de sa vie le métier qu’on aimerait faire, il a eu la révélation, le satori intérieur qui lui a tout naturellement fait comprendre qui il était et qui il pouvait devenir…et c’est bien sûr dans le travail et la compréhension des œuvres passées que l’on crée ce qui sera l’art de demain….
Cet intérêt permanent pour l’équilibre de ces éléments rend ainsi chaque peinture unique : elles deviennent une page de l’oeuvre de peintre, qui rassemblées entre elles, forment le livre qui constitue l’histoire de l’exposition, Hanabi (feux d’artifices).
©Michel Olivia
Hanabi (fireworks) is a series inspired by Matisse’s work in Vence between 1943 and 1947. The artist Mickael Doucet takes the idea of the coconut tree that can be seen through
the window in two works of the master of color: the still life with the pomegranate or the still life with the Egyptian curtain. Mickaël Doucet had the idea of reappropriating these two works by painting them in his own style, and presenting them in this series as the two entry points of the exhibition... While detaching himself from the Matissian iconography, he constructs a series of luminous paintings, with colored atmospheres, common to both artists with the image of the palm tree of Matisse as a common thread, which comes back like a pictorial leitmotiv in each canvas in a less abstract and more figurative way than in the master’s work, but for a very precise reason: The title of the exhibition is taken from Takeshi Kitano’s film, Hanabi (Fireworks), which won the Golden Lion at Venice in 1997. The artist, who does not hide his particular affection for the fascinating Japanese culture, mischievously indicates by this title the link he establishes between Matisse’s palm tree that fills the space of his windows in the villa of Vence and his own palm trees erected in his spaces like distant fireworks that we watch rise with magic and childlike poetry. The work on the works of Matisse has a double interest: that of making the spectator enter the universe of Mickaël Doucet, of his pictorial inspirations, of his interior universe and for the painter himself to explore the universe of his spiritual master by re-appropriating it. Picasso said: «I don’t copy, I steal». It is exactly this re-appropriation that is interesting... it shows the will of the painters to make painting evolve: the transmission is necessary and almost obligatory so that an art can last and continue to rise. This small idea which could seem insignificant reveals in fact one of the points which counts the most in the step of Mickaël Doucet. He is not a painter because he chose to be one, as one might choose at some point in one’s life the profession one would like to do, he had a revelation, an inner satori that naturally made him understand who he was and who he could become... and it is of course in the work and understanding of past works that one creates what will be the art of tomorrow.... This permanent interest in the balance of these elements makes each painting unique: they become a page of the painter’s work, which together form the book that constitutes the history of the exhibition, Hanabi (fireworks).
©Michel Olivia